Présentation du projet
Pourquoi un label "Capitale française de la culture" ?
Le 17 mai 2019, lors du 4e Conseil interministériel du tourisme, le Gouvernement a confirmé la création du label « Capitale française de la culture ». Ce label distinguera, tous les deux ans, une commune ou un groupement de communes de 20 000 à 200 000 habitants se démarquant par le soutien à la création, la valorisation du patrimoine, la transmission artistique et culturelle, la mobilisation des habitants, ainsi que l’implication des artistes et acteurs culturels implantés sur le territoire.
Le projet a pour mission d’encourager, de valoriser et de soutenir les nombreuses collectivités qui font le choix de la culture pour dynamiser voire revitaliser leur territoire. Il viendra ainsi mettre en lumière des projets ambitieux qui s’inscrivent dans une politique culturelle de long terme, touchant toutes les générations, en faveur de la vitalité culturelle de nos territoires.
Le ministère de la Culture a confié à la Réunion des musées nationaux - Grand Palais la coordination et la mise en œuvre du projet « Capitale française de la culture » compte tenu de son repositionnement stratégique en faveur des territoires et de ses savoir-faire.
Le dynamisme culturel des territoires
La diversité et la richesse des initiatives locales ont permis de faire redécouvrir aux Français et aux touristes étrangers les milliers de monuments, sites protégés et musées répartis sur tout le territoire, mais aussi près de 1500 festivals, des saisons de théâtres, de concerts, de danse, des parcs et jardins d’exception, la gastronomie, l’artisanat, sans oublier le patrimoine scientifique, technique, immatériel et plus largement l’art de vivre.
C’est cette diversité et ce dynamisme culturels des territoires que le ministère de la Culture souhaite mettre à l’honneur en créant le label de Capitale française de la culture.
La création de ce label permettra donc de mettre à l’honneur, tous les deux ans, le projet d’une commune ou un groupement de communes de 20 000 à 200 000 habitants se distinguant notamment par le soutien à la création, la valorisation du patrimoine, la transmission artistique et culturelle et la participation des habitants.
La phase de candidature de même que la mise en œuvre du programme de la ville choisie seront aussi l’occasion de repenser les solidarités territoriales en créant de nouvelles connexions, de repenser les circulations et les propositions culturelles.
L’association des collectivités territoriales
Le ministère de la Culture et la Réunion des musées nationaux - Grand Palais ont consulté les partenaires ministériels ainsi que les associations d’élus, permettant d’enrichir le projet des apports de chacun des acteurs.
Toutes les associations d’élus ont été sollicitées et invitées à participer au comité de pilotage du projet. Après une série d’échanges informels avec la plupart d’entre elles, une réunion du Comité de pilotage a été organisée en juillet 2020 afin d’entériner le cahier des charges et le calendrier de la première édition conduisant à la désignation de la Capitale française de la culture dès 2021 pour une première édition en 2022.
L’alliance culture et tourisme
La culture constitue, tant pour les touristes français qu’internationaux, l’une des premières motivations de leurs séjours en France. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux à rechercher des activités culturelles sur leurs lieux de villégiature voire à construire leur projet de séjour autour de cet objectif.
Actuellement, la moitié de nos visiteurs étrangers visite au moins un site culturel durant leur séjour. Les Français, premiers visiteurs de leur pays, font eux aussi rimer tourisme et culture. Par exemple, un quart déclare que le patrimoine culturel est un critère de choix du lieu de vacances .
Plus généralement, les grandes expositions et foires, comme les grands événements internationaux et les festivals peuvent également constituer le principal motif de déplacement d’une partie des touristes.
L’alliance de la culture et du tourisme représente un authentique levier pour l’accès du plus grand nombre à la culture. Sur un autre plan, celle-ci peut générer de fortes dynamiques territoriales ayant des retombées très significatives en termes de développement économique, social et culturel. Inscrire les arts et la culture au coeur de la stratégie de développement touristique d’un territoire peut permettre de créer un réel engouement pour une destination, voire même de créer une destination, et d’indispensables interactions entre les visiteurs et les habitants.
Le projet "Capitale française de la culture" s’inscrit pleinement dans cette logique. La crise sanitaire a durement touché le monde de la culture et celui du tourisme. Le label "Capitale française de la culture" participera à part entière à la relance du dynamisme culturel des territoires et au développement de fortes synergies entre les différents acteurs.
D’autres références en France et à l’étranger
Depuis 35 ans, les Capitales européennes de la culture ont su s’imposer dans notre paysage culturel et sont porteuses de grands succès artistiques, culturels et touristiques pour les villes hôtes. Les deux dernières éditions françaises, Lille en 2004 et Marseille en 2013, ont indiscutablement marqué les politiques culturelles voire les paysages urbains de ces deux grandes métropoles. La prochaine édition qui concernera la France est prévue en 2028.
Parallèlement, portés par une volonté d’équipes municipales convaincues, de très nombreux événements culturels ont été créés au cours de ces décennies et parfois plus récemment. Prenant appui sur un patrimoine existant, matériel ou immatériel, ces communes ou groupements de communes font vibrer nos territoires avec une richesse et une diversité d’offre culturelle unique favorisant le rayonnement local, régional, national voire au-delà de nos frontières.
La création de ce label est l’aboutissement d’un travail de plusieurs années, s’inspirant notamment d’exemples mis en place par des pays européens comme le Royaume-Uni depuis 2013 ou l’Italie depuis 2015 et de la mission confiée en 2018 par Françoise Nyssen, alors ministre de la Culture, à Bernard Faivre d’Arcier, ancien directeur du festival d’Avignon, afin d’établir les premiers contours de ce projet.
Les exemples britanniques ou italiens ont démontré un réel impact quant à l’attractivité des villes désignées capitales culturelles pour un an. Leurs désignations ont parfois donné une réelle visibilité nationale et internationale à certaines villes choisies à l’issue d’une procédure sélective.
La première édition de l’appel à candidature ouverte en octobre 2020 a remporté un franc succès et a démontré le dynamisme et la richesse de la vie culturelle de nos territoires.
Première ville française à porter le titre, Villeurbanne a lancé son année Capitale vendredi 7 janvier en proposant l'inauguration du premier minimix à l'école Jules-Ferry puis par une déambulation dans la ville rythmée par
Le jury national nommé par la ministre de la Culture, et présidé par Bernard Faivre d’Arcier, a auditionné les neuf communes et groupements de communes présélectionnés pour la première édition du label « Capitale française de